OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Information du futur: trouver la réalité dans le code http://owni.fr/2011/05/31/information-du-futur-trouver-la-realite-dans-le-code/ http://owni.fr/2011/05/31/information-du-futur-trouver-la-realite-dans-le-code/#comments Tue, 31 May 2011 10:04:28 +0000 Roland Legrand http://owni.fr/?p=65358 Notre site d’information www.tijd.be existe depuis 15 ans désormais. En mai 1996, disposer d’une connexion internet 128kbit relevait de l’exception. Aujourd’hui, bénéficier d’un débit de 100 mégabits paraît tout à fait normal (en Belgique du moins).

En 2026, la vitesse ne constituera plus un problème. L’accès aux réseaux, aux flux d’information et aux bases de données sera instantané, peu importe l’endroit où vous vous trouvez dans le monde. Les smartphones et les tablettes qui nous permettent aujourd’hui de rester connectés en permanence apparaîtront dans quinze ans aussi obsolètes et archaïques que les Remington de nos collègues ancestraux. Être connecté à Internet sera une commodité au même titre que l’air que nous respirons, et l’information nous parviendra de 36 nouvelles façons.

Des sociétés comme Apple, par exemple, commercialiseront des habits “intelligents” et certains éléments électroniques vous seront même implantés directement dans le corps.
Comme très souvent en matière de technologie, c’est l’armée qui est à l’origine de ces développements. Les pilotes d’avion disposent depuis longtemps déjà d’un environnement visuel “augmenté” (head-up displays – HUD), de toutes les informations nécessaires à l’accomplissement de leur mission. L’intégration de ce même dispositif dans les voitures de luxe marquera le début de la transition de cette technologie vers un usage mainstream.

Les claviers seront remplacés par les commandes vocales, les gestes et le tactile. Les écrans deviendront des projections que vous pourrez manipuler en 2D ou en 3D. L’information sera de plus en plus contextuelle et viendra se superposer à la réalité, voire s’y intégrera, la transformant en réalité virtuelle dans laquelle nous jouerons à des jeux hybrides.

Le futur n’est bien sûr pas qu’une histoire de gadgets plus ou moins sophistiqués. La nature de cette information omniprésente va elle aussi muter, posant la question de l’organisation de ces flux.

La personnalisation de l’information

Les médias disposent tous, ou presque, de leur propre application via laquelle ils portent à la connaissance du public les contenus produits et sélectionnés par leur staff éditorial. Mais des applications comme Flipboard sont en train de changer la donne. Conçues en dehors du sérail médiatique traditionnel, ces applications transforment en un véritable magazine multimédia personnalisé le flux des articles, photos et vidéos recommandés par les individus de votre réseaux: vos “amis” et “followers”.

Certains articles viennent de The New York Times, d’autres du Wall Street Journal et de TechCrunch. Les algorithmes de ces services apprennent à vous connaître, à reconnaître les articles que vous lisez et enregistrent combien de votre précieux temps vous leur consacrez. Facebook n’affiche dans votre newsfeed que les statuts des personnes qui sont les plus importantes à vos yeux, en tout cas selon l’algorithme de Facebook. La personnalisation de l’information est d’ores et déjà une réalité, et ne va aller qu’en s’amplifiant.

Dans son livre The Filter Bubble, Eli Pariser explique comment Google calcule les résultats de vos recherches non seulement selon les termes de celles-ci mais aussi en fonction de l’ordinateur et du navigateur que vous utilisez, de l’endroit où vous vous trouvez dans le monde, etc. Ce qui veut dire qu’un individu effectuant la même recherche que vous, avec les mêmes mots-clés, recevra selon toute évidence des résultats différents des vôtres. Trouver quelque chose sur le web qui ne sera pas adapté et personnalisé à vos goûts relèvera de plus en plus de l’exception.

Le temps des mass-médias paternalistes qui vous suggéraient toujours les mêmes infos, qui que vous soyez, où des journalistes omniscients décidant seuls de ce qu’il était “bon et important” de savoir, est révolu.

Mais, comme le souligne également Eli Pariser dans son intervention à TED, le danger de cette persocialisation à outrance de l’information est de s’enfermer dans une bulle de confort, n’étant in fine confronté qu’à des infos que moi et mon réseau “aimons”, nous privant de l’accès à celles que nous devrions peut-être avoir.

Il y a des garde-fous humains. Et il y a les algorithmes. Nous en savons encore moins sur ces algorithmes que sur les éditeurs humains. Nous pouvons avoir une idée de la sélection éditoriale du New York Times, mais de nombreuses personnes ne sont même pas au courant que Google leur montre des résultats différents, qui reposent sur de prétendus critères personnels, de même qu’ils ne sont pas toujours conscients de la sélection des statuts opérée par Facebook.

Le code utilisé par les grandes compagnies pour filtrer ce que nous voyons a une importance politique. Si nous voulons conserver un Internet qui nous confronte à une diversité de points de vue et à des histoires, des faits, qui nous surprennent et nous éclairent, nous devons être conscients de ces débats autour des algorithmes et des filtres. Si nous n’y prêtons pas attention, nous serons programmés dans notre dos.

Au-delà de tous ces filtres, humains, réticulaires et algorithmiques, nous trouvons un flux d’informations toujours plus conséquent. Tweets, statuts mis à jour, billets d’experts sur des blogs; témoins et acteurs nous immergent, seconde après seconde.

Je suis sûr qu’en 2026, il y aura quelque chose que nous appellerons “journalisme”: des gens qui ont la passion de certains sujets, aimant sélectionner, vérifier et commenter, en apportant des éléments de contexte. La BBC a déjà un desk spécialisé qui analyse images et textes diffusés sur les réseaux sociaux: ils vérifient si une photo spécifique a bien pu être prise à l’endroit et au moment prétendus, pour ne donner qu’un exemple. Presque chaque jour, émergent de nouveaux outils de curation pour les journalistes et les blogueurs, qui facilitent l’utilisation des médias sociaux.

“La transparence est la nouvelle objectivité”

La curation de l’information est une activité à forte valeur ajoutée. Peu importe si ces “curateurs” se désignent comme journalistes , blogueurs, éditeurs de presse ou éditeurs en ligne: l’importance se place dans la qualité de la curation et dans le débat sans fin suscité par ces pratiques.

Quiconque a l’énergie et le temps de jeter un oeil aux flux d’informations brutes serait capable de voir la façon dont la curation ajoute, omet ou modifie les choses. Non seulement nous serions capables de l’apprécier, mais nous sommes également invités à améliorer ou à directement participer à certains projets de curation – comme Quora.

Blogueurs et journalistes qui déclarent clairement leur positionnement par rapport à l’actualité qu’ils couvrent, y compris quand ils promettent dans un même temps de représenter d’autres points de vue, seront considérés comme plus crédibles. Ceux qui seront ouverts sur leur pratique de la curation y gagneront un avantage. Comme le note Jeff Jarvis: “la transparence est la nouvelle objectivité”.

En mai 2026, les articles de fond d’un journal atteindront notre communauté de bien des façons. Je ne pense vraiment pas que le journal imprimé aura la même pertinence qu’aujourd’hui, et les gens souriront quand ils verront des captures d’écran des sites actuels. Mais il y aura toujours des informations et des discussions, des gens essayant de couvrir ce qui est essentiel dans le flot d’informations et tentant de trouver la réalité à travers les codes des algorithmes.

En préparant ce post, j’ai beaucoup appris en discutant sur Twitter, Facebook, LinkedIn, The Well, Quora… Dans un souci de transparence, j’ai annoncé ces préparations. Vous trouverez des liens vers les vidéos et articles originaux, ainsi que vers les choses finalement mises de côté pour ce billet, qui peuvent néanmoins être intéressantes pour d’autres explorations.


Article initialement publié sur Mixed realities, et dans le quotidien De Tijd sous le titre “Finding reality while looking through code”. Roland Legrand est News Manager chez Mediafin, qui édite notamment le quotidien économique De Tijd.

Traduction Damien Van Achter et Andréa Fradin.

Illustrations CC FlickR: NightRPStar, cdrummbks, Martenbjork

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Référencement, viralité: l’ère des bulles d’internautes http://owni.fr/2011/05/07/referencement-personnalise-social-search/ http://owni.fr/2011/05/07/referencement-personnalise-social-search/#comments Sat, 07 May 2011 14:20:05 +0000 Boumbox http://owni.fr/?p=61509 La plupart des gens ne le savent pas, et ce ne sont certainement pas les consultants en référencement qui vont le leur dire, mais on ne peut pratiquement plus être « le premier résultat sur Google ». C’est fini depuis 2009. « Le référencement est un mensonge ».

Fin 2009, Google a en effet généralisé la personnalisation des résultats : désormais, même si vous n’avez pas de compte Google, que vous n’êtes pas logué (( identifié à votre compte )) , du moment que vous ne faites pas des trucs de parano geek total (ou d’internaute moyen d’il y a cinq ans), comme effacer vos cookies et aller regarder dans les options de Google, vos résultats de recherches seront customisés en fonction de toutes ces choses que Google sait sur vous.

En clair, ça veut dire que quand vous vous étonnez de voir votre site, ou le site de votre pote si bien classé par Google, ça n’est pas forcément le cas pour le reste du monde, et quand quelqu’un vous montre le truc bizarre que Google lui a suggéré en disant « les gens sont bizarres »… c’est sûrement lui qui a quelques trucs bizarres dans son historique web.

Plus embêtant, ça veut aussi dire que si vous êtes du genre voyageur, quand vous allez taper « Égypte » les premiers résultats qui apparaîtront seront probablement des offres de Promovacances ou Last Minute, alors qu’un autre utilisateur obtiendra peut-être la page Wikipedia. Ou bien les derniers résultats Google News. Ou Google Images. Moi quand je tape « Égypte » dans Google, j’ai droit à des gifs porno. Mais c’est juste moi, ça m’arrive tout le temps, ne vous inquiétez pas.

On appelle ça la Filter Bubble : plus le web est personnalisé, plus vous vous retrouvez enfermé, prisonnier de vos propres tendances. Vous ne voyez plus le monde qu’avec des œillères et vous le remarquez d’autant moins qu’elles ont été faites pour vous cacher ce que vous ne voulez pas voir. Même les réseaux sociaux vous renferment : si vous n’interagissez pas beaucoup avec un « ami » sur Facebook, s’il propose du contenu qui ne vous « engage » pas suffisamment, Facebook le fait disparaître de votre newsfeed.

Il y a une différence fondamentale entre les vieux algorithmes de recommandation encore utilisés par la plupart des sites d’e-commerce qui vous disaient simplement “les gens qui ont acheté X ont aussi acheté Y” et les algorithmes d’aujourd’hui qui prennent en compte des dizaines de paramètres personnels pour chaque utilisateur et qui, à la manière de Google Instant, peuvent trouver pour vous ce que vous cherchez avant que vous ayez fini de le taper. « Dans dix ans, on rira du temps où l’on devait taper une recherche dans Google pour trouver ce qu’on voulait », disent les vendeurs de personnalisation. Et dans vingt ans on rira peut être de l’époque où l’on réfléchissait par nous-même avant de rechercher ce que l’on voulait ?

Des titres de tabloïd ?

Les sites de contenu commencent tout juste à se détourner d’une logique de référencement, cette époque où leur capacité à « remonter sur Google » dictait la forme de leur produit. En gros, pour moi, en tant que journaliste, ça voulait dire que je devais donner des titres pas très rigolos à mes articles, où les mots clés devaient absolument apparaître clairement, et qu’il fallait que je les replace encore dans le début de l’article, dans les intertitres, etc… Au risque de se retrouver avec des articles didactiques et sans style : on écrivait comme des robots parce qu’on écrivait pour des robots, les crawlers de Google.

Aujourd’hui, donc, ces mêmes sites passent à une logique de partage : ils cherchent à produire du contenu qui va « devenir viral » sur les médias sociaux. Ça veut dire qu’il faut des titres chocs, peu importe le contenu de l’article, beaucoup vont partager sans le lire. Ça veut aussi dire qu’il faut produire du contenu sur des sujets qui intéressent vraiment les gens : “la petite culotte de Kate Middleton” , “Carla Bruni est-elle enceinte ?”. Il faut devenir démagogue, il faut devenir un tabloïd. C’est le modèle du Huffington Post.

tabloid

Mais l’avenir n’est pas à la démagogie, pas de ce genre là en tout cas. L’avenir est à la personnalisation, et donc aux micro-niches. Faire appel au plus petit dénominateur commun, c’est quand même manquer une grosse partie de la population. Plus la partie du web perçue se réduira à mesure que nos œillères deviendront de plus en plus perfectionnées, plus la viralité deviendra un objectif difficile à atteindre.

La personnalisation du web, le « behavioural targeting » ou quel que soit le nom que vous donniez à ce phénomène, c’est en train de donner une deuxième jeunesse à la longue traîne, et c’est le prochain cauchemar des sites de contenu. Et de la démocratie, aussi, mais on s’en fout, ça fait longtemps qu’on sait qu’elle ne rapportera plus une thune.


Article initialement publié sur Boumbox.

Photo Flickr CC PaternitéPas d'utilisation commercialePartage selon les Conditions Initiales par Stéfan

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#MIDEM11 : J Sider fondateur et PDG de Root Music http://owni.fr/2011/02/25/midem11-j-sider-fondateur-et-pdg-de-root-music/ http://owni.fr/2011/02/25/midem11-j-sider-fondateur-et-pdg-de-root-music/#comments Fri, 25 Feb 2011 16:07:13 +0000 Loïc Dumoulin-Richet http://owni.fr/?p=30553 Présent au MIDEM 2011 pour y défendre Root Music, lors de la finale des start-ups B2B, son fondateur et PDG J Sider nous a accordé un entretient dans lequel il expose les perspectives d’avenir de l’application musicale Facebook numéro 1. Un avenir qui s’annonce prometteur.

En effet Root Music venait, quelques jours avant notre entretien, de clôturer une levée de fonds de 2,3 millions de dollars, qui devrait permettre à la start-up de s’étendre considérablement dans les mois à venir. Retour donc sur un concept simple et abordable pour tous les musiciens désireux de faire de leur page Facebook un endroit bien à eux et au service de leurs fans.

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Interview réalisée par Lara Beswick et Loïc Dumoulin-Richet

Montage : Romain Saillet. Crédit musique : Artner.

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Médias en ligne : 10 tendances tech US http://owni.fr/2010/11/08/medias-en-ligne-10-tendances-tech-us/ http://owni.fr/2010/11/08/medias-en-ligne-10-tendances-tech-us/#comments Mon, 08 Nov 2010 07:32:52 +0000 Eric Scherer http://owni.fr/?p=34847

Comme chaque année à la conférence de l’ONA, Ammy Webb, consultante média, a fait salle comble avec son « top ten » des tendances technologiques appliquées aux médias.

Voici le cru 2010 :

1-Le scan de codes-barres par téléphones mobiles

Utilisé depuis une quinzaine d’années en Asie, le fait de scanner, via des smartphones, des codes-barres, répartis un peu partout dans la ville et les médias, se développe fortement aux USA. Il permet de renforcer l’engagement du média et de ses annonceurs avec son audience. Les médias devraient utiliser davantage ces comportements urbains en offrant des liens vers leurs médias ou depuis leurs médias. Google utilise bien cette fonction.

Extension progressive vers la reconnaissance optiques de caractères.

2-Les clôtures géolocalisées

Aujourd’hui, les gens qui utilisent Foursquare ou Yelp peuvent tricher sur leurs vrais lieux d’enregistrement manuel. Les distances réelles restent floues en raison des limites des systèmes d’exploitation. Certains téléphones offrent des notifications push, mais d’autres n’en ont pas. Il faut alors vérifier les mises à jour. C’est contraignant.

Mais il est facile de créer des notifications envoyées automatiquement à partir de l’entrée sur un territoire, pour des applications mobiles, des réseaux sociaux et des contenus. (Pratique pour surveiller ses enfants :-) , recevoir des messages pertinents de boutiques dans une zone ou des informations à des lecteurs d’une région).

Certaines peuvent être dynamiques et réactualisées en temps réel en fonction de votre position géographique.

Une application de «geofencing» est disponible sur l’iStore.

Autres exemples :

-Miso
-Tunerfish (Comcast)
-Fanvibe
-Superglued
-iSwig
-TabbedOut
-Plerts

3-L’analyse prédictive des comportements

L’analyse prédictive permet d’anticiper le comportement des utilisateurs en ligne et dans les réseaux sociaux, pour déterminer ce qu’ils voudront regarder, lire, acheter, etc.

Des informations d’analyse prédictive, produites à partir de données personnelles librement communiquées (volontairement ou non), sont utilisées par des marques dans Facebook où il est désormais possible d’acheter des produits. cf Kembrel.

-Amazon s’est ainsi associé à Facebook pour y présenter des solutions e-commerce. À utiliser en combinaison avec Quora.
-ESPN.com les utilise aussi à son avantage pour cibler son audience et mieux comprendre l’attitude de ses visiteurs internautes.
-Twitter va lancer sous peu un outil mesurant vos centres d’intérêt.

4-De l’hyperlocal à l’hyperpersonnel

Oui, les gens veulent savoir ce qui se passe autour d’eux, mais ils souhaitent une approche plus sophistiquée que ce qui est proposé aujourd’hui. Pour l’instant, les initiatives hyperlocales sont limitées à un public de geeks, d’universités et de fondations. Le grand public n’en a cure.

Le tableau ci-dessous montre les limites du succès des initiatives hyperlocales :

Il vaut donc mieux privilégier l’hyperpersonnel :

Le contenu doit être un contenu de niche. Pas hyperlocal, mais géographiquement spécifique.
« Local » signifie l’endroit où je suis maintenant. Pas forcément là où je vis ou je travaille.
Le contenu doit être crédible et en temps réel.
Il ne s’agit pas seulement de cartographies et de contenus UGC.
Le contenu doit impliquer les réseaux sociaux pour réussir.

5-Le tri sélectif dynamique

Le public souhaite être en mesure de trier en temps réel et de manière dynamique les continus qu’il a choisis, par exemple via les flux RSS et surtout désormais via les réseaux sociaux.

Sur l’iPad, l’application Flipboard est un des exemples les plus aboutis de l’avenir d’une information, triée par des personnes en qui vous avez confiance.

Autres exemples :
-Wavii (private alpha)
-Storify (private beta) : un CMS pour des flux venant des réseaux sociaux en temps réel. Utilisé par le site TBD.
-Qwiki (private alpha)

ou encore Paper.li et Twittertim.es pour les flux Twitter.

Les médias doivent utiliser ces outils pour publier leurs contenus et aider au tri sélectif des contenus du web. Un des objectifs serait de remplacer Google News par ce type d’outils sociaux intelligents. Mieux qu’un simple agrégateur !

6-Le « search » devient personnel

De nouveaux outils de recherche moissonnent les réseaux sociaux pour creuser et trouver l’information. Très utile pour les journalistes mais, attention, danger pour vos données personnelles.

Exemples :

-Greplin.com (bêta privé) permet de chercher dans tous vos réseaux sociaux, ainsi que sur le web, le courrier électronique et dans d’autres endroits, tout à la fois. Le meilleur ami des reporters !
-Google a racheté Angströ pour dopper Google Me et concurrencer Facebook.
-Spokeo combiné avec KnowEm peut maintenant être utilisé pour traquer les noms d’utilisateur caché.

Facebook devient aussi de plus en plus un moteur de recherche.

7-La réalité augmentée

La réalité augmentée va changer la manière dont le public va accéder à l’information.

- Voir quelques vidéos spectaculaires de démos sur The Astonishing Tribe.

Noter aussi l’arrivée de la techno de la « réalité diminuée », qui permet de supprimer en temps réel des objets dans une vidéo (comme dans PhotoShop).

Attention donc à bien géo-tagger les contenus.

8-Les tablettes

2011 sera l’année des tablettes ! Et pas que pour l’iPad !

Essai comparatif Webbmedia ici.

9-La télévision connectée

Évidemment, tous les regards sont tournés vers la Google TV et son OS Androïd.

Mais attention aussi aux fabricants de téléviseurs (Samsung, Toshiba, Vizio, Sony), aux fabricants de boites décodeurs, aux fournisseurs d’accès, aux différents intermédiaires. Et bien sûr à Apple (application iPad MyGeneration).

L’informatique dans les nuages va stocker nos contenus préférés.

Certaines tablettes sont capables d’écouter la télé et de donner du background pertinent !

La recommandation est de ne pas fournir des contenus à des seules fins de marketing.  Pour l’instant, ces initiatives manquent de contenus….

Pour l’instant, les alliances et regroupements ressemblent à ça :

10-Mesures personnelles

De plus en plus l’Internet des objets et les puces RFID éparpillent des tags et des étiquettes un peu partout dans le monde réel. Ces données pourront être reliées à nos vies personnelles.

Exemple de BodyMedia : un bracelet envoie toutes sortes d’informations pertinentes sur sa santé et se synchronise avec son ordi ou son iPhone tout au long de la journée.

Apple a déposé beaucoup de brevets autour de ces sujets.

Billet publié initialement publié sur Metamedia ; image CC Flickr rutty

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Twitter, réseau social élitiste? http://owni.fr/2010/08/16/twitter-reseau-social-elitiste/ http://owni.fr/2010/08/16/twitter-reseau-social-elitiste/#comments Mon, 16 Aug 2010 10:24:48 +0000 Cyrille Frank http://owni.fr/?p=24862 La simplicité du principe et son extrême modularité font de Twitter l’outil de communication le plus personnalisable et le réseau social le plus puissant qui soit. C’est précisément pour cela qu’il ne séduira jamais les masses.

Une nouvelle étude d’Exact Target parue le 9 août 2010 montre que les utilisateurs quotidiens de Twitter sont aussi les plus actifs sur Internet.

• 72% publient sur leur blog au moins une fois par mois
• 70% commentent sur d’autres blogs
• 61% écrivent au moins une note produit par mois
• 61% commentent sur des sites d’info
• 56% écrivent des articles pour des sites tiers
• 53% postent des vidéos
• 50% contribuent aux wikis

Ces hyper-actifs ont trois fois plus de chances de charger des photos, quatre fois plus de chances de tenir un blog, et trois fois plus de chances de partager des notes et des critiques que l’utilisateur moyen d’Internet .

Or ces utilisateurs quotidiens sont une minorité, environ 15% si l’on en croît l’étude publiée par la société de conseil Sysomos début 2009. L’analyse qui portait sur l’activité de 11,5 millions de comptes Twitter sur les cinq premiers mois de l’année concluait que :

90% des messages sont produits par 10% des utilisateurs
93% ont moins de 100 abonnés
85% twittent moins de une fois par jour
50% n’a pas twitté dans les 7 jours

Donc, si Twitter a dépassé il y a déjà quelques mois les 100 millions d’inscrits, le site de micro-blogging est préempté par une élite sociale, en majorité professionnelle. Cela vaut aussi pour les célébrités qui se servent de l’outil servent à la manière des médias, pour gérer leur popularité et leur capital-image.

Twitter : le lego de l’égo

Twitter est l’Ikea informationnel, le site à monter soi-même, le légo de l’égo. A la base, ce n’est qu’une coquille vide, un réceptacle de flux qu’il faut construire patiemment, abonnement après abonnement, jusqu’à ce que sa time-line soit pleine d’infos pertinentes par rapport à ses goûts et curiosités propres.

Cette ultra-personnalisation de l’outil en fait tout l’intérêt mais également toute la difficulté car le processus de paramétrage de son flux est long et laborieux. Et c’est là que le bât blesse.

La masse des gens n’a ni le temps ni l’envie de se fader un puzzle de 1000 pièces en revenant du boulot.

D’autant que si l’oiseau bleu semble simplissime dans son principe, il est particulièrement inaccessible dans ses usages pour l’internaute lambda. Interface alambiquée, langage ésotérique (RT, hashtags, @, DM, FF), étiquette précise, besoin d’applications tierces (racourcisseurs d’url, clients…).

Le mythe de la personnalisation de l’info

Twitter témoigne du décalage entre le discours positiviste sur les technologies de l’info et la réalité des usages. On nous promettait grâce à Internet l’émergence des fameux contenus « à la carte », des informations sur mesure qui s’adapteraient à la personnalité de chacun. Puisque les outils le permettaient, la tendance suivrait.

Même illusion lors du déploiement du plan « informatique pour tous » de 1985 par le Premier ministre de l’époque, Laurent Fabius. Souvenez-vous de ces dizaines de milliers d’ordinateurs restés dans leurs cartons ou mal utilisés, faute d’avoir pris le temps de former les enseignants.

Même utopie lors de l’émergence des blogs et du web 2.0, dont certains voyaient le signe d’une nouvelle démocratie participative numérique.

Même égarement qu’à l’époque des promesses de démocratisation culturelle via les formidables bibliothèques du savoir en ligne.

Les technologies ne corrigent pas les inégalités


Toutes ces prédictions optimistes, portées par des geeks et une élite sociale auto-centrée, se sont brisées sur le réalisme des différences socio-culturelles. Pour bénéficier culturellement des innovations technologiques, il faut en avoir envie et il faut en avoir les moyens économiques (l’argent pour s’équiper), sociaux (l’entourage pour se faire aider) et intellectuels (la formation et l’éducation pour comprendre).

S’agissant de l’envie, l’appétence pour les nouvelles technologies est très dépendante du milieu socio-culturel d’appartenance. Le goût pour la connaissance s’apprend, la curiosité s’éduque que ce soit en matière alimentaire, en art ou en culture.

Ceci est très bien résumé par Eric Guichard docteur en sciences de l’information à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) :

« Mais entre ces possibles et la réalité, il y a une marge, voire un fossé. Et c’est là que la notion de literacy, ce mélange de culture et d’alphabétisme, prend son sens. L’activité intellectuelle s’acquiert souvent par apprentissage. Il faut environ 20 ans pour maîtriser l’ensemble des instruments et méthodes liés à l’exercice d’une pensée rationnelle. On voit mal comment la diffusion d’objets matériels permettrait de raccourcir ce délai d’apprentissage, si ces objets sont – comme il semblent l’être – plus des objets de consommation pure que des outils qui prolongent effectivement les processus d’écriture : on imagine difficilement savoir chercher un livre dans une bibliothèque si on ne sait pas lire, ou devenir mathématicien du simple fait qu’on s’est fait offrir une télévision numérique. »

Lire l’article entier ainsi que sa thèse

Facebook: l’anti-personnalisation


Le succès croissant de Facebook auprès du grand public témoigne du succès de la logique inverse : la fourniture d’un service « clé en mains ». C’est la logique du “push” qui prédomine. On reçoit des informations et sollicitations diverses plus qu’on ne va les chercher.

Ceci est cohérent avec l’usage récréatif de Facebook. Il s’agit de s’amuser entre amis et non de « se prendre la tête » avec un outil qu’il faut construire soi-même.

Cette anti-personnalisation est également en adéquation avec la fonction première de Facebook : renforcer la socialisation de ses membres. Pour se faire, l’outil valorise les comportements et opinions communes et pas celles qui se distinguent. D’où notamment l’apparition du bouton « j’aime » qui va dans le sens de cette cohésion pour ne pas dire uniformité sociale. En ce sens Facebook favorise davantage le collectif que l’individu, et pour caricaturer un brin, serait davantage de gauche quand Twitter serait de droite.

Twitter ne percera jamais auprès du grand public

Voilà pourquoi l’oiseau bleu est condamné à rester dans la sphère du BtoB ou à toucher une cible retreinte ultra-éduquée. Sauf à changer tellement son principe qu’il y perdrait son âme. Comme par exemple intégrer des éléments multimédia ou ne plus limiter le nombre de caractères.

Je rejoins sur ce point Cédric Deniaud qui nous explique sur son blog les cinq raisons pour lesquelles Twitter ne deviendra jamais grand public.

En revanche le principe du fil d’actu personnel  a déjà fait tâche d’huile puisqu’on le retrouve maintenant sur Facebook, LinkedIn et autre réseaux sociaux.

Mais la personnalisation poussée dans Twitter ou dans les agrégateurs de flux RSS les condamnent irrémédiablement à une certaine confidentialité d’usage. Du moins tant que les écarts socio-culturels n’auront pas été un tant soit peu limités en amont, par l’école, notamment.

Article initialement publié sur mediaculture

Illustration CC FlickR huangjiahui , ul_Marga

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Le nouvel âge de l’info personnalisée http://owni.fr/2010/08/12/le-nouvel-age-de-l%e2%80%99info-personnalisee/ http://owni.fr/2010/08/12/le-nouvel-age-de-l%e2%80%99info-personnalisee/#comments Thu, 12 Aug 2010 15:40:13 +0000 Benoit Raphaël http://owni.fr/?p=24499

Si vous avez un peu de temps ces jours-ci, je vous invite à lire ce long mais passionnant article de Mashable sur l’impact des réseaux sociaux sur la personnalisation de l’info.

Un état des lieux qui s’appuie sur l’indispensable étude de Pew Internet sur la consommation d’infos des internautes.

Le sujet n’est pas nouveau. Cela fait des années que l’on parle de personnalisation de l’info. L’idée, à l’époque (il y a 4 ou 5 ans) était de s’inspirer des algorithmes de suggestion de contenus utilisés par Amazon pour les livres, iTunes ou Pandora (non disponible en Europe) pour la musique.

Construire ce type d’algorithme, mais surtout le rendre pertinent, n’était pas simple. L’affaire n’est guère allée plus loin que l’implémentation de modules de suggestion de contenus contextualisés à côté de l’article lu par l’internaute. Vous avez aimé cet article, vous aimerez ceux là… Une fonctionnalité démocratisée avec l’arrivée des tags.

Plus simple: la possibilité donnée aux internautes de configurer directement leur média, ce qu’ils ne faisaient guère…

A l’ère de Google, la personnalisation passait surtout par le moteur de recherche: je cherche l’info qui m’intéresse via Google, et je me laisse guider. Bien personnaliser voulait surtout dire: être bien référencé.

Avec l’irruption des réseaux sociaux dans la vie des internautes, la donne a changé. 75% personnes qui lisent leurs infos en ligne les reçoivent via les réseaux sociaux ou les emails, selon Pew Internet.

Bien personnaliser veut toujours dire être trouvé, mais à travers les recommandations des amis de l’utilisateur.

Michael V.Copeland exprime très bien ce “shift” dans la distribution de l’info dans le dernier numéro du magazine Fortune consacré à Google: Lorsque vous vouliez acheter une paire de chaussures vous tapiez la requête dans Google. Aujourd’hui, de plus en plus d’internautes posent simplement la question à leurs amis sur Facebook ou Twitter: “Quelles sont les meilleures chaussures pour courir ?”.

La nouvelle façon de distribuer des infos personnalisées aux lecteurs consiste donc aujourd’hui à proposer à côté des suggestions habituelles (par tag ou géolocalisation), ce que vos amis ont lu sur le média. C’est ce que font très bien le HuffingtonPost depuis plus d’un an avec leurs social news et, plus récemment, le Washington Post qui affiche les recommandations de lecture de vos amis Facebook. Il suffit de permettre aux utilisateurs de se connecter sur le média via Facebook Connect ou Twitter Connect.

Ce type d’intégration est aujourd’hui facilité par le bouton “iLike” de Facebook, et désormais le “Twitt Button” de Twitter.

D’autres médias, nouvellement arrivés, vont plus loin. Sur iPad, Pulse et Flipboard recréent un journal personnel à partir des liens partagés par vos amis sur les réseaux sociaux.

Le problème de ce genre de personnalisation, comme celle uniquement basée sur vos recherches Google, sur l’analyse de votre navigation ou sur vos propres réglages, est double:

- Elle limite l’ouverture vers d’autres contenus et la surprise.

- Mais surtout, elle n’est pas satisfaisante à 100% pour le lecteur : les contenus non-professionnels (blogs, youtube…) ne sont pas vérifiés, ce qui limite leur valeur même lorsqu’ils sont partagés par des “amis”. Restent les contenus des médias, moins variés mais vérifiés. Sauf que le simple fait qu’ils aient été lus par mes amis ne suffit pas à les rendre pertinents. Il faudrait, de plus, pouvoir installer une hiérarchie chez mes amis: certains sont compétents pour me recommander tel type de contenus, d’autres moins.

L’idéal serait de parvenir à mixer l’ensemble de ce qui fait la valeur d’un contenu pour chaque internaute:

1) La recommandation de mes amis, mais en mesurant la pertinence de chacun d’eux.

2) L’adaptation du contenu à mes requêtes Google.

3) L’adaptation du contenu à partir de mon historique de navigation et de recommandations, mais aussi à partir de l’historique de mes amis.

4) La possibilité pour l’internaute d’intéragir avec l’offre (réglages, boutons “ça m’intéresse, ça ne m’intéresse pas”).

5) Le choix éditorial d’une communauté ou d’une rédaction avec laquelle je me sens en affinité. Oui, la hiérarchisation éditoriale, ça marche toujours !

6) La NewsRoulette: parce que la troisième tendance après la recherche et la recommandation sociale, c’est… le hasard. Un usage révélé par le phénomène Chatroulette, mais aussi le service “StumbleUppon” qui mêle réseau social et randomisation des contenus.

Les internautes ne s’intéressent pas moins aux infos qu’avant, c’est la façon de les consommer qui a changé.

Illustration CC FlickR par Gabriele Lopez

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#paperlight: le plus geek des noëls est à cliquer, ici /-) http://owni.fr/2009/12/23/paperlight-le-plus-geek-des-noel-est-a-cliquer-ici-owni-merry-christmas/ http://owni.fr/2009/12/23/paperlight-le-plus-geek-des-noel-est-a-cliquer-ici-owni-merry-christmas/#comments Wed, 23 Dec 2009 11:15:18 +0000 Nicolas Voisin http://owni.fr/?p=6412 Toute la soucoupe vous souhaite le plus doux, le plus reposant, le plus festif (est-ce-compatible ?) et le plus heureux des breaks de fin d’année.

page-int-noel

On a fouetté Tom, servit trop de houblon à Loguy, envoyé Guillaume en vacances et nous vous offrons une page d’accueil 100% Noël, 100% contenu et 100% dev pour les fêtes.

Paperlight préfigure l’une des différentes pages d’accueil à venir.

> Paperlight est disponible ici, à tweeter, à cliquer, à déballer pendant les fêtes : les 100 derniers articles et les 30 articles récents les plus partagés sur les tam-tam sociaux de ces 9 derniers mois – et plus encore (plus de 5000 commentaires, 700 articles par plus de 300 auteurs à cette heure !)

Merci de votre fidélité et rdv l’année prochaine sur la soucoupe /-)

Les geeks parlent au geeks: si vous voulez partager une url personnalisée de cette page et y intégrer une image et un message particulier à l’attention de vos proches, il vous suffit de jouer avec l’url, comme suit :
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Enjoy !

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