OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Blogueurs, faites-moi tourner! (partie 1) http://owni.fr/2010/08/27/blogueurs-faites-moi-tourner-partie-1/ http://owni.fr/2010/08/27/blogueurs-faites-moi-tourner-partie-1/#comments Fri, 27 Aug 2010 10:31:50 +0000 Chris Bracco http://owni.fr/?p=25960 Les blogs musicaux sont devenus un moyen extrêmement efficace d’acquérir une exposition médiatique très importante, parfois fondamentale dans l’évolution d’une carrière. Apparaître sur un blog peut entraîner une augmentation significative de la vente de musique et de places de concerts, et il y a des centaines de nouveaux blogs musicaux créés chaque jour. L’audience potentielle pour votre musique dans la blogosphère est énorme.

Cependant, faire parler de soi sur les blogs est un processus très long et qui demande d’être très méticuleux. La promotion sur les blogs peut être très frustrante dans un premier temps, mais si vous êtes persévérants et que vous y travaillez dur, les bénéfices pour votre carrière peuvent être astronomiques. Mais comme pour tout, il est capital d’avoir des objectifs avant d’attaquer.

Mettre à plat sa musique, son mode de vie et ses fans

Si vous décidez de commencer une campagne de promotion pour votre musique, il est important de prendre D’ABORD quelques minutes pour vraiment réfléchir sur vous, votre musique et vos fans. Qu’est-ce qui rend votre musique spéciale, différente de celle des autres ? Les blogueurs ne vont généralement parler que de musique de très bonne qualité, et qui ressort vraiment du lot.

Attrapez un crayon, ouvrez un cahier et notez quelques mots clefs sur vous et votre musique, en utilisant les catégories suivantes :

- Personnalité

- Ville d’origine

- Type de musique (genre et sous-genre) et de paroles (si vous en avez un)

- Artistes similaires

- Style de vie et intérêts

- La démographie de votre communauté de fans (âge, sexe, localisation…)

J’ai décidé de prendre quelques minutes pour noter quelques caractéristiques de mon groupe, The Formatters. Et je suis arrivé à ça :

Quel genre de mots obtenez-vous ? Beaucoup de ces derniers vont être des clés très importantes, que vous utiliserez pour chercher des blogs à solliciter, alors gardez cette liste sous le coude.

Où commencer à chercher ?

Chercher quoique ce soit sur Internet peut être un perte de temps totale si vous cherchez au mauvais endroit. C’est souvent difficile de trouver le meilleur endroit pour commencer, et ça peut aussi être très envahissant. J’ai essayé des dizaines de sites de recherche quand j’étais en stage dans une entreprise de relations presse, mais je me retrouvais toujours à utiliser les mêmes ressources. Voici donc une liste de quelques très bons endroits pour commencer à chercher des blogs musicaux.

Google Blog Search

Google Blogs, c’est juste Google, mais qui recherche uniquement du contenu publié sur la blogosphère. Le moteur de recherche indexe les blogs par le flux de leurs sites, qui sont régulièrement réactualisés. Vous pouvez aussi vous inscrire au flux RSS de votre recherche, ce qui peut être un outil très utile si vous voulez avoir le contenu le plus récent relié à votre recherche, envoyé directement vers votre lecteur de flux.

The Hype Machine

The Hype Machine est un aggrégateur de blogs MP3, ce qui veut dire tout bêtement qu’il re-poste morceaux les plus récents et les plus populaires d’une sélection de blog musicaux de toute la planète. Cela rend beaucoup plus facile la découverte de musique, mais également des blogs qui en parlent. La meilleure façon de trouver des blogs sur The Hype Machine est de chercher des artistes qui vous sont proches, et d’aller jeter un oeil vers les blogs qui en parlent.

[NdT.] Attention, même si un blogueur australien sera ravi de parler d’un obscur groupe de trip-hop industriel Français inconnu, il vaut mieux cibler d’abord les blogs Français (ou francophones). Malheureusement la Hype Machine ne propose pas d’outil pour trier par pays. D’autres outils existent, plus efficaces pour la France, nous y reviendrons.

ELBO.WS

Elbo.ws est un autre aggrégateur qui contient une grande variété de très bons articles de blogs, une sorte de capture d’écran de ce qui est beaucoup blogué sur la toile. Le site encourage les utilisateurs à visiter les blogs pour lire les billets, acheter la musique, et cliquer sur les bannières de pub. Le site est très proche de ce que fait la Hype Machine, donc vous pouvez chercher à nouveau des artistes qui vous ressemblent. Ils suivent une tonne de blogs musicaux, vous devriez donc être en mesure d’y trouver quelques jolies perles.

[NdT.] Même remarque que pour le cas Hype Machine : il vaut mieux cibler des blogueurs de son pays, même si le site ne propose pas de fonctionnalité, vous pouvez essayer d’ajouter “groupe”, “découverte” ou “musique” à vos termes de recherches afin de cibler les blogs francophones.

Captain Crawl

Captain Crawl se présente lui-même comme ‘le catalogue des blogs musicaux”, et est aussi efficace que Google Blogs. Il peut même être encore meilleur, parce qu’il se concentre uniquement sur les blogs musicaux.

Ce moteur de recherche puissant permet à ses utilisateurs de trouver des clips vidéos, des concerts, des mp3, des chroniques, du matériel de promotion, des démos, des paroles, de la documentation, entre autres. Recherchez de la musique similaire à la votre, et vous êtes sûrs de trouver une belle liste de blogs très rapidement.

[NdT.] C’est sans doute l’outil le moins pratique pour atteindre des blogs français. A utiliser donc à bon escient ! __ Tous les outils proposés ci-dessus sont très puissants et vous seront extrêmement utiles, mais tous concernent principalement les blogs anglophones et plus spécialement américains.

Et en France ?

Toucher ce type de public peut être intéressant, mais votre stratégie n’en sera que plus efficace si vous ciblez avant tout des blogs français, qui vous apporteront davantage de spectateurs à vos concerts et fans de sur Facebook (sur lequel vous écrivez probablement en Français) par exemple, qu’un obscur blog péruvien (quoique).

Wikio

Difficile de parler de blogs sans aborder le “cas Wikio”. Souvent décriée mais jamais égalée, sa catégorie musique propose une sélection large et intéressante de blogs musicaux en français. Utilisez la recherche de la même manière que pour les outils précédents, et n’hésitez pas à consulter le classement des blogs musicaux pour évaluer (attention, l’outil est d’une fiabilité très discutable) l’audience et la portée de vos démarches.

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Quels mots clés utiliser dans votre recherche ?

Ok, vous vous souvenez du petit exercice dont je vous ai parlé précédemment ? Parcourez tous les termes que vous avez notés, et sélectionnez les termes les plus marquants. Voici quelques mots clés importants que j’ai noté à propos de mon groupe :

Poésie, hip-hop, rap, impro, indie, rock, peinture, dessin, New Jersey, New York, NYC, banlieue, adolescents, NAS, The Roots, A Tribe Called Quest, Gorillaz, vinyle, enregistrements…

Maintenant, commencez à interroger les moteurs de recherche avec des combinaisons de ces mots-clés, et visitez tout, blog après blog…

Faites une liste de contacts

Pendant votre recherche, gardez un fichier excel ouvert et entrez-y les informations de contact de tous les blogs intéressants que vous rencontrez pendant votre exploration. La plupart des blogs vous offre plusieurs moyens  de les contacter, mais certains vont préférer certaines méthodes.

Pour éviter toute confusion, vous pouvez créer une colonne ‘notes’ dans votre tableau, et faire des petits commentaires à propos de chaque nouveau blog, notamment tout ce qui le différencie de tous les autres. Cela vous fera économiser beaucoup de temps et vous évitera de sérieuses migraines quand vous commencerez à envoyer effectivement des mails à tous ces blogueurs.

Et tous les autres blogs non-musicaux ?

Il est extrêmement important de noter que figurer sur un blog non-musical peut être aussi bénéfique à votre carrière. Encore plus si vous et vos fans partagez un même mode de vie, ou des intérêts communs.

Si, mettons, vous aimez beaucoup faire de l’exercice, il pourrait être une bonne idée de rechercher des blogs sur le sport. Vous pouvez éventuellement vous présenter au blogueur en lui proposant l’idée d’écrire un billet sur quelle musique écouter pendant la muscu, et demander si votre musique peut être inclue dans le billet. Viser des blogs “locaux” peut être une très bonne idée également. Si vous venez de Bourges, essayez de trouver des blogs qui parlent de ce qui se passe à Bourges.

Il y a quelques semaines, je suis tombé sur une citation de Zilla Rocca dans un commentaire de Audible Hype, et j’aimerais la reposter ici parce qu’elle rend très bien compte de cette stratégie. Il va même plus loin, suggérant que les artistes devraient aller jusque dans les forums, les pages fan et les sites web dits “traditionnels”.

Cessez de vous contenter des blogueurs. La plupart n’existeront plus dans six mois, encore plus dans un an.

Il y a un milliard d’autres sites qui n’ont rien à voir avec le hip-hop, et dont les auteurs et webmasters ne recoivent pas des tonnes de merdes gratuites inondant leurs mails tous les jours. ALLEZ LES CHERCHER.

Ils apprécieront de recevoir de la bonne musique gratuite qui leur a été envoyé parce qu’ils ne sont pas encore fatigués, agacés et blasés par la musique gratuite. Si une de vos chansons parlent de Dunks, allez chercher des blogs qui aiment ce genre de trucs. Si vous faites de la musique en samplant des films d’Indiana Jones, trouvez des fans qui ont des forums et des pages fans à propos d’Indiana Jones.

Ces gens ne connaissent probablement pas 2dopeboyz, mais ça ne veut pas dire qu’ils ne veulent pas de nouvelle musique qui leur plaît.

Faire parler de soi ou décrocher une interview sur un blog non musical est un très bon moyen d’atteindre de nouveaux fans qui ne vous connaissaient pas auparavant.

Gardez un oeil sur ce genre de blogs, et ne les excluez pas systématiquement de vos recherches.

En résumé :

- Listez des blogs (musicaux ou non) qui se rapprochent de votre musique, de votre style de vie et de vos fans.

- Listez leurs contacts pour que vous puissez les utiliser plus tard, quand vous commencerez à écrire des mails de présentation.

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Billet initialement publié sur Tightmix, sous le titre “How to really get your music on blogs“.

Traduction et adaptation : Loïc Dumoulin-Richet & Martin Untersinger.

Crédits Photo CC Flickr : Jorge Quinteros.

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Les journalistes, c’est rien que des faux blogueurs, na! http://owni.fr/2010/06/06/les-journalistes-c%e2%80%99est-rien-que-des-faux-blogueurs-na/ http://owni.fr/2010/06/06/les-journalistes-c%e2%80%99est-rien-que-des-faux-blogueurs-na/#comments Sun, 06 Jun 2010 19:16:43 +0000 La Peste http://owni.fr/?p=17603 Dites, les vieux blogueurs racornis de la sidebar, vous vous souvenez comment c’était hype de beugler sur le classement Wikio, en 2008 ? La blogo underground faisait genre « on le méprise », et la blogo trendy faisait genre « c’est trop bien ». Au final, bien sûr, tout le monde a pu s’exprimer pour faire son intelligent en prononçant le mot magique : « algorithme ». (En fait, il suffisait d’aller lire Jean Véronis et d’apprendre par coeur ses deux billets, dans lesquels il nous éclairait sur comment le soleil sortait tous les matins du trou du cul de Wikio).

Mais chacun jouait dans sa propre cour, et jamais on ne lançait le ballon chez Les Zautres. Des fois qu’on se fasse taper.

Ben ouais : d’un côté t’avais les blogs Zinfluents, et de l’autre les blogs Zinflués. Et puis en transversal, pour décorer, t’avais les blogs Zinclassables. Tout ce petit monde se balançait joyeusement à la tronche des valeurs Zessentielles, et chacun finissait par se calmer en continuant à bloguer sur les sujets de son choix.

Ça fonctionnait vachement bien. De temps en temps éclatait une bonne petite guerre blogosphérique, histoire de pas non plus s’endormir sur ses billets ; soit dans le registre « mon gloss est plus beau que le tien, pouffiasse », soit dans le registre « Ségo était plus légitime que Nico, connard ». Bien sûr, en 2009 le débat s’est élevé d’un cran avec le fight « Scrapbooking vs point de croix », les blogs de loisirs créatifs ayant totalement bouleversé l’écosytème virtuel en place.

Bouh le billet sponsorisé

Ensuite, t’as eu la polémique du billet sponsorisé. Ça, c’était sympa également. Ça fightait sévère. Les seuls à fermer leur gueule, au final, c’était les blogueurs qui, avec leurs 200 ou 500 euros mensuels de billets sponsos, arrivaient à boucler leurs fins de mois (pas tellement glorieuses pour cause d’Assedics récalcitrants et d’employeurs peu enclins à conclure). En gros, au royaume des putes borgnes les riches aveugles étaient rois, et le billet sponso c’était le Mal.

Mais pour finir, le snobisme, le vrai, s’est installé au sein de la blogosphère. Un parfait reflet de notre société-qu’a-rien-que-des-problèmes. Zinfluents et Zinflués se tinrent  donc la main pour édifier en chœur la nouvelle hiérarchie 2.0. Et c’est ainsi que naquit le Bien et le Mal blogosphérique, divisant les blogs en deux catégories bien distinctes : les blogs Zintelligents et les blogs Zidiots.

Depuis ce jour-là, ça rigole plus : ou t’en es ou t’en es pas. T’as pas fait Sciences Po, tu ne repenses pas l’Internet Mondial à chaque billet, tu ne nourris pas le monde affamé de ton omniscience culturo-ouèbesque ? Tu n’analyses pas la crise de la presse papier, tu ne l’opposes pas avec virulence au rédactionnel web, tu n’as jamais pondu de billet sur le pourquoi du comment des difficultés rencontrées par les modèles économiques dits émergents ? Tu ne sais pas disserter sur les implications du personal branding, tu es incapable de soutenir une discussion en ligne sur les enjeux du nouveau journalisme, et les billets de Narvic te plongent, hébété(e) de stupeur, dans un coma proche de la NDE ? Si tu as répondu oui à au moins une de ces questions (oui, une suffit, la blogo c’est cruel, mon lapin), c’est que ton blog fait partie des blogs Zidiots. Tu n’as point de consistance, point d’existence virtuelle parmi les gens qui comptent, et s’il te prenait l’envie de commenter sous un billet, chez un blogueur Zintelligent, sois gentil, ne tache pas le background du taulier en laissant l’adresse de ton blog. Dis plutôt que t’as bac + 4, ça t’aidera peut-être. De toute façon, personne te répondra, t’en es pas.

Zinflués et Zinfluents, Zidiots et Zintelligents (se lit dans les deux sens).

Nan mais pleure pas, t’as certainement d’autres qualités hein. Mais bon, t’as un blog Zidiot, voilà, quoi, qu’est-ce que tu veux que je te dise. Au moins, dis-toi qu’il est pas rose-chiottes comme le mien, c’est toujours ça de pris. Ah, si, il est rose ? Bon. Euh… Pense à autre chose, va. Et si ça peut te rassurer, sache que ton lectorat est plus Zintelligent que le lectorat des blogs Zintelligents : chez toi, on atteint jamais le point Godwin ; ben oui, t’as déjà distribué un point Godwin dans un fil de commentaires consacré à un fond de teint ou à la maille serrée, toi ? Non. Alors réjouis-toi. Parce que le point Godwin dans les commentaires, c’est jamais rien que des gens suffisamment vrillés du bulbe pour se foutre en rage devant un clavier et un écran, et instiller dans des affrontements désincarnés des forces vives qu’ils feraient mieux de mettre au service de choses plus concrètes (communiquer IRL avec la même fougue, par exemple). Le mec qui passe des heures sous un billet pour finir par traiter un inconnu aussi con que lui de nazi, sérieux, je trouve ça pathétique.

Enfin tout ça, c’était super quand même.

Jusqu’au jour où le Ouèbe Puant et Pontifiant a grondé d’une nouvelle indignation. Une nouvelle polémique, une bien juteuse : les blogueurs, c’est pas des vrais journalistes.

Les poissons, c’est pas des vrais légumes

Ça, c’était superbe : bon, évidemment, ça revenait à peu près à dire que les poissons, c’est pas des vrais légumes, mais c’est pas grave, ça marchait  bien, comme base de conflit. Et de la même façon que les gens peuvent avoir du mal à piger que la différence entre le canoë et le kayak c’est pas le type d’embarcation mais la discipline sportive pratiquée, quelle que soit la coquille dans laquelle on pose son cul, ben les gens ils ont pas pigé que le journalisme est une activité professionnelle reposant sur des compétences précises, n’ayant que très peu à voir avec l’installation d’un Wordpress (bon, les gars qui roulent pour Dotclear, vous fâchez pas. De toute façon, tant que vous êtes pas passés sous SPIP, votre existence ne vaut rien). Du coup, tu peux tenir un blog ET faire du journalisme. Ce sont deux choses différentes, deux activités reposant sur des principes de fonctionnement, formel et structurel, différents.

Bref, il était de bon ton de fonder son raisonnement sur le support utilisé, sans considérer l’activité exercée. Une fois le truc décortiqué, on ne retenait qu’une chose : le journalisme et les blogs, c’était un peu comme le rouge corail et le rose nacré : vu de loin, ça se ressemble un peu, mais sérieux, ça va pas ensemble du tout. Et rares sont ceux qui ont su dépasser ce clivage.

Partant de là, on aurait pu croire que la Messe était dite.

Mais la blogo est une mine d’or, et tous les jours une pépite en sort.  Alors accroche-toi à la colonne latérale, tu vas halluciner. Donc on est bien d’accord que les blogueurs, c’est pas des vrais journalistes.

EH BEN FIGURE-TOI QUE LES JOURNALISTES, C’EST PAS DES VRAIS BLOGUEURS.

Ouais.

Rien que ça.

Ça te la ramollit, pas vrai ?

C’est un truc de fou en fait : paraît qu’il y a des journalistes /chroniqueurs qui se sont mis en tête d’ouvrir un blog. Et d’y proposer des trucs. Et puis attention, les mecs c’est des fourbes hein, ils se sont carrément pas gênés, ils ont tout fait comme les vrais blogueurs, à savoir réfléchir à un chouette thème pour donner de la gueule à leur blog, travailler le wording pour que le rubriquage claque bien, agencer leurs petits machins sur la colonne latérale, bref  les mecs ils ont vraiment mis la gomme pour se faire plaisir. « Ouaiiis, s’tu veux, moi j’ai un blog, là, tu voiiiis ». C’est méchant, le journaliste. Ça trompe son monde. Et le chroniqueur, m’en parle pas, il est encore pire…

Mais tu sais ce que c’est, le pire du pire ? Attends, tu vas pleurer : le journaliste-faux-blogueur, il est dans le classement wikio. Et ça, sérieux, ça pue, pour le blogueur-puriste. Bon, faut savoir que pour le blogueur-puriste, de toute façon, tout est potentiellement puant. Mais Wikio, bordel ! Où va-t-on !

Alors je te la refais pas en technicolor, mais si tu veux, tu peux reprendre le paragraphe précédent en remplaçant « journaliste » par « homme politique », ça marche aussi  : parce que oui, y a aussi des personnalités politiques qui ouvrent des blogs. Et donc les personnalités politiques, c’est pas des vrais blogueurs non plus. Parce que chez eux, le blog c’est de la vitrine, mise en place avec du pognon. Donc le contenu personnel, bof. Y en a pas vraiment.

Ces usurpateurs ne jouent pas le jeu du lien sortant

Et là où le blogueur-puriste s’insurge, c’est que tous ces usurpateurs blogosphériques viennent poser leur cul sur son coin de web, et ne jouent pas le jeu du lien sortant. Le sacro-saint lien sortant. Pour le blogueur-puriste, le vrai blogueur fait du lien sortant, tandis que le faux blogueur n’est pas de son monde, n’adopte pas ses pratiques, ses usages. Le vrai blogueur fait une blogroll, le faux non. Le vrai blogueur produit du contenu, le faux insère des vidéos. Bref, pour le blogueur-puriste, le faux-blogueur « c’est pas des gens comme nous ».

Donc là, je soupire. Parce qu’il y a des jours où la connerie me fatigue. Et très sincèrement, je pense qu’avec ce genre de discours à la con, le blogueur ne prouve qu’une seule chose : il est capable d’être aussi corporatiste qu’un Joffrin au mieux de sa forme, aussi hargneux que Mélenchon dans ses grands jours, bref il a gagné sa place au sommet du système qu’il dénonce.

Blogueur-puriste, sois fier de toi : tu peux te montrer aussi con que ceux dont tu voudrais être l’égal, et dont tu t’es toujours cru supérieur. Parce que tu reproches aux journalistes et aux politiques de te regarder de haut, mais sans rire, tu t’es vu ?

Rappel : tout le monde a le droit d’ouvrir un blog

Un peu de sérieux. Tout le monde a droit d’ouvrir un blog. Et d’en faire exactement ce qu’il veut. Et d’être classé chez Wikio, même sur la base d’un algorithme prenant en compte les liens sortants. Ou pas. Ça a peut-être changé depuis. Je m’en tape. Dans tous les cas, l’autorité frelatée du classement Wikio est indigne de l’intégrité revendiquée par les blogueurs politiques. Voir un blogueur politique pleurnicher sur la présence dans la blogosphère, et pourquoi pas au Wikio, de journalistes-usurpateurs ou de politiques-VRP, c’est aussi dénué de sens qu’un végétarien t’expliquant que ton T-Bone sera bien meilleur saignant, et qu’en carbonisant ta viande tu le déçois beaucoup.

Chacun adopte sur son blog le fonctionnement qui lui convient. Les blogs vitrines des politiques ? Ils ne sont pas pires que les blogs vitrines des marques. Et alors ? Alors rien. On s’en fout. Ça ne changera rien à l’impact des blogs à contenu.

Quant aux journalistes et chroniqueurs à blog, je ne vois pas où est le problème. Ils ne font pas de blogroll ? Et puis ? Qui a dit que c’était obligatoire ? Les usages ? Les pratiques ? La blogosphère se serait-elle sclérosée au point de consacrer des « pratiques » à la con, tout ça pour entrer dans un classement à la con ?

Le blog, c’est l’envie, le désir, une petite extension virtuelle d’un pan de notre vie : convictions politiques, émotions, récits, partage de contenu, démarche de personal branding, oui, même ça (ce n’est pas sale), vente de pin’s ou propagande anti-gloss. Le blog, il est exactement ce qu’on en fait. Et on est libre d’en faire ce qu’on veut. On n’est pas obligé de « jouer le jeu ». Le blog, c’est notre propre terrain de jeux. Alors oui, Nicolas fait beaucoup de liens sortants, et Guy l’épicier pas tellement, sur son blog actuel. Mais Nicolas et Guy l’épicier sont l’un et l’autre très détendus du slip, bien sympathiques et leur contenu est intéressant. Nicolas explique d’ailleurs avec pertinence pourquoi la présence de certains blogs politiques au classement Wikio l’interpelle. Pour autant, il ne sombre pas dans l’aigreur. Ni dans le snobisme. La preuve, il me parle. C’est dire s’il a les idées larges.

Alors les arguments du type « ce n’est pas notre monde », au secours…

Je vous toise du haut de mon rose-chiottes

C’est pourquoi mon blog rose-chiottes et moi-même décidons ce soir, en vertu du pouvoir que nous nous conférons, en vertu également de cette époque où le classement wikio nous avait léché le cul, de nous revendiquer aussi fréquentables, militants, intelligents et cultivés que le blog politique le plus militant, Zintelligent et cultivé. Et en plus, dans le genre militante, ça va, je me défends.

Et pis c'est tout.

Par ailleurs, toujours en vertu du pouvoir que je me confère, et considérant qu’avec mon bac + 4 et demi et les compétences qui me permettent de gagner ma vie via la rédaction de formidables articles ayant trait à la sexualité, je me déclare officiellement fausse blogueuse.

Du coup, lorsque j’ai publié ce billet sur mon blog personnel, j’ai viré ma blogroll, toisé tout le monde du haut de mon rose-chiottes, et décrété arbitrairement qu’étant maîtresse en ma demeure, y aurait pas de commentaires  sous ce billet (ouais, je fais ça parfois, notamment quand j’ai pas envie que les lecteurs s’expriment sous la musique de merde que je mets en ligne).  De toute façon, comme j’avais raison, tout échange ou discussion via les commentaires me semblait inutile. Tu noteras à quel point je respecte pas les pratiques sacrées de la blogo : non seulement je piétine le lien sortant, mais en plus je refuse de jouer le jeu des commentaires. Ce que ça prouve ? Une seule chose :  chez moi, je fais ce que je veux. Et j’affirme que même sans lien sortant et sans commentaires, c’est bien un blog que je tiens. Et  j’emmerde les usages de la blogosphère. Politique ou non.

Comme Guy l’épicier, je fais ce que je veux de mes cheveux sur mon blog. Et j’adore ça.

Et comme Nicolas, je partage mon avis.

Mais bien sûr, chez les autres je sais me tenir, et je m’adapte. Du coup, sur Owni, tu as le droit de commenter.

Edit du 5 juin : je te conseille de faire un saut à l’épicerie du coin (comment ça, c’est un lien sortant ?) (T’es sûr ?) (Ah ouais, tiens)

Billet initialement publié sur Le Journal d’une peste sous le titre “Les journalistes, c’est rien que des faux blogueurs, il paraît. Et Wikio il est méchant.”

; images CC Flickr Stéfan, Okinawa Soba (In Asia and Africa until August), markuz

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http://owni.fr/2010/06/06/les-journalistes-c%e2%80%99est-rien-que-des-faux-blogueurs-na/feed/ 5
La jurisprudence Tiscali va-t-elle tuer les blogs ? http://owni.fr/2010/03/09/la-jurisprudence-tiscali-va-t-elle-tuer-les-blogs/ http://owni.fr/2010/03/09/la-jurisprudence-tiscali-va-t-elle-tuer-les-blogs/#comments Tue, 09 Mar 2010 15:42:57 +0000 Benoit Raphaël http://owni.fr/?p=9736 image-3

On n’a pas assez parlé des conséquences de la jurisprudence Tiscali. Les répercussions directes de cet arrêt de la Cour de Cassation (la plus haute juridiction) sur les hébergeurs de blogs, de forums ou de vidéos, mais aussi sur les médias qui cherchent à se lancer dans le participatif, sont pourtant loin d’être anodines.

A l’occasion d’un petit-déjeuner organisé par Médias et Liberté, j’ai rencontré ce matin l’avocat Pierre Saurel, spécialiste de ces questions, avec qui j’ai évoqué l’impact de cette loi sur l’avenir des médias sociaux.

Que dit cette jurisprudence ? Dans un arrêt rendu le 14 janvier 2010, la cour de Cassation remet en cause le statut d’hébergeur de la société Tiscali en tenant cette dernière pour responsable des contenus postés sur les pages personnelles des internautes qu’elle hébergeait.

Le statut d’hébergeur est défini par l’article 6.I.2 de la loi LCEN
(Loi sur la confiance dans l’économie numérique) du 21 juin 2004: les prestataires d’hébergement (plateformes de blogs, sites d’enchères comme eBay…) ne peuvent voir leur responsabilité civile engagée du fait des informations qu’ils stockent s’ils n’avaient pas effectivement connaissance de leur caractère illicite ou de faits et circonstances faisant apparaître ce caractère.

En gros: un hébergeur de blogs ne peut être tenu pour responsable a priori des propos tenus par les blogueurs sauf s’il a été alerté du caractère illicite des contenus. Dans ce cas, il se doit d’agir avec diligence…

Dans l’affaire Tiscali, la Cour de cassation propose une interprétation très stricte de la loi, et considère que, dès lors que l’hébergeur de blogs propose autre chose que de simples prestations techniques de stockage, en l’occurrence de la publicité sur les pages personnelles des utilisateurs, il perd son statut d’hébergeur.

Ce qui revient à dire que, dès lors que vous affichez de la publicité sur vos blogs, vous passez d’hébergeur à éditeur. Vous êtes donc directement responsable de tous les contenus hébergés chez vous: posts, commentaires, vidéos, tweets, flux rss…

Depuis janvier 2010, donc, les hébergeurs de contenus générés par l’utilisateur, médias ou simples hébergeurs, sont placés directement sous la menace de centaines de procès. Pour y échapper, ils doivent dès aujourd’hui:

- Ne plus afficher de publicité sur les pages de leurs blogs, ni permettre l’affichage de publicité (Google ads, notamment) par les blogueurs eux-mêmes.

- S’ils ne le font pas, ils doivent alors modérer a priori tous les contenus de ces blogs. C’est à dire: interdire la publication tant que le contenu n’a pas été contrôlé par un modérateur.

Mais on peut même aller plus loin: tous les commentaires devraient être modérés a priori, puisque des publicités sont également affichées sur les pages où ils figurent.

L’ambiguité de l’arrêt de la Cour de cassation laisse également penser qu’à partir du moment où l’hébergeur propose des services allant au-delà des simples fonctions techniques de stockage (par exemple une fonction permettant de faire buzzer son contenu sur Facebook?), il risque de perdre la protection offerte par le statut d’hébergeur.

C’est compliqué, mais presque gérable pour des médias , le modèle économique et éditorial ne repose pas exclusivement sur l’hébergement de blogs. Il leur suffira de ne pas afficher de publicités sur leurs blogs, sauf s’ils ont été vérifiés par la rédaction ou modérés.

Ce sera par contre beaucoup plus difficile (sinon impossible) pour les plateformes d’hébergement de blogs comme Overblog ou Blogger, mais aussi les sites d’agrégation de blogs comme Wikio, dont le modèle repose sur la publicité.
Des systèmes de filtres existent (et Google est le plus actif dans ce domaine), mais ils coûtent très cher et ne suffisent pas à passer au travers de toutes les gouttes.

Wikio avait pourtant été rassuré par un jugement rendu par le tribunal de Nanterre le 25 juin 2009, lequel le délestait de la responsabilité d’éditeur.

Mais l’arrêt Tiscali change tout.

Ce qui explique la colère de son patron, Pierre Chappaz. Le Net-entrepreneur relève sur son blog que “si toutes les fois qu’un citoyen publie un contenu illégal, c’est non seulement lui qui est attaquable mais aussi les services qui distribuent ce contenu (plateformes de blogs, forums, facebook, google, wikio …), ces services ne peuvent plus exister. Sauf à mettre en place une censure massive.

La question est bien là. Comment réagira désormais un hébergeur lambda devant les contenus publiés par ses blogueurs s’il se sait responsable a priori de tout ce qui est stocké chez lui ?

Comment réagira-t-il face à la subtilité d’un billet de blogueur s’attaquant à un homme politique ou à une entreprise ?

Prendra-t-il le temps (s’il en a les compétences et les moyens…) de tout vérifier ? Ne sera-t-il pas tenté de refuser de publier tout contenu lui paraissant dangereux ?

C’est l’application du principe de précaution à la liberté d’expression.

Un principe déjà pratiqué a posteriori cette fois par un certain nombre de plateformes d’hébergement de vidéo au moindre mail de protestation…

Pierre Chappaz souligne par ailleurs que “le conseiller en charge des questions de propriété littéraire et artistique de la cour de cassation est Marie-Françoise Marais, la présidente de la HADOPI”

Pas étonnant.

Le ton est donné. Le contenu généré par l’utilisateur est dans le collimateur des gouvernements et des industries de la culture et des médias.

Et la tendance n’est pas prête de s’inverser.

On assiste en effet depuis quelques mois à une remise en cause de plus en plus violente de ce que d’aucuns n’hésitent pas à appeler la “poubelle du Net”. Une hallali qui s’arme de l’instauration d’un contrôle de plus en plus agressif des contenus circulant sur le web: loi Hadopi (contre le piratage), remise en question du statut d’hébergeur (une commission travaille d’ailleurs en ce moment à la réforme de la loi LCEN) et, plus largement, de la neutralité d’Internet (la discussion est en cours au gouvernement)…

Le tout au nom de la protection des personnes et des biens.

Il est légitime de ne pas vouloir faire du Net un espace de non-droit.

Le problème, c’est la disproportion et l’inadéquation de la réponse à ce qui est, et restera quoi qu’on fasse, une révolution inéluctable des usages.

Selon le dernier rapport d’Ipsos, les Français veulent de plus en plus à se prendre en main, ils exigent le “juste prix” (quand ils ne refusent pas tout simplement de payer), réclament de la transparence et revendiquent un droit de contrôle sur le politique, les produits et les services.

Ils réclament aussi le droit de copier-coller, car l’une des révolutions les plus dramatiques apportées par le numérique et Internet, c’est cette capacité à copier n’importe quel contenu, texte, photo, vidéo, audio, et de l’envoyer à n’importe qui dans le monde.

Ce que médias et lobbies appellent le “piratage”, la nouvelle génération le nomme “partage”
, et le pratique comme la chose la plus naturelle du monde. Ce pouvoir du copier-coller qui remet en cause tout le système de production de la société de consommation et d’information, est l’attaque la plus violente contre l’industrie culturelle et des médias.

En face, les moins agiles sont entrés dans une guerre de tranchée dont l’enjeu est clair: la reconquête du contrôle.
La maîtrise des circuits de production et de distribution. Les récentes lois Hadopi (contre le piratage) et Loppsi (qui instaure une surveillance par l’Etat des ordinateurs privés par l’installation de “mouchards”), tout comme la remise en question du statut d’hébergeur (qui fragilise les nouveaux acteurs de la production et de la distribution des contenus) vont dans ce sens.

C’est une réaction naturelle, souligne Eric Scherer qui, sur son blog, rappelle le combat désespéré des anciens copistes face à l’industrie de l’imprimerie, il y a… 600 ans.

Depuis, la révolution a fait son chemin.

> Article initialement publié sur Demain, tous journalistes ?

> Illustration par internet sehat sur Flickr

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http://owni.fr/2010/03/09/la-jurisprudence-tiscali-va-t-elle-tuer-les-blogs/feed/ 6
Blogs: Déclin de la High-Tech ? http://owni.fr/2009/11/06/blogs-declin-de-la-high-tech/ http://owni.fr/2009/11/06/blogs-declin-de-la-high-tech/#comments Fri, 06 Nov 2009 13:10:39 +0000 Jean Véronis http://owni.fr/?p=5277 Vous avez sans doute remarqué que je me sers de ces colonnes pour vous parler de temps à autre de l’évolution des blogs, de leurs relations, de la structure du réseau qu’ils forment. Que voulez-vous ? certains s’intéressent aux papillons, moi c’est plutôt à la recherche d’informations, aux réseaux sociaux et tutti quanti, et j’ai trouvé avec Wikio un terrain de jeu assez fantastique — et surtout une mine inépuisable de données. Je me permets donc de vous faire partager mes réflexions du matin.

Il y a un an, le top 100 des blogs Wikio (donc les plus liés par les autres) ressemblait à ceci (Mr. Xhark de Blogmotion avait eu la gentillesse de publier ce camembert — voir son billet — mais je vous le redonne ici par commodité).

Voici l’allure qu’il a ce mois-ci :

Le plus frappant, en un an, c’est la diminution importante de la high-tech. Le déclin avait commencé avant, d’ailleurs. La high-tech représentait 40% du top 100 début novembre 2008, mais vous verrez sur le billet de Mr. Xhark qu’elle était à 52% le mois précédent (classement publié début octobre 2008).

Comme vous le voyez sur le diagramme du bas, la high-tech n’est plus qu’à 11% du top 100. Autre élément : l’indéboulonnable premier du classement High-Tech, notre ami Eric Dupin de Presse Citron (que je salue au passage), était aussi premier au classement général, mais il n’est plus que 8e ces temps-ci.

L’évolution s’est surtout faite à la faveur des blogs de loisirs (essentiellement féminins), ce qui n’a pas forcément été du goût des blogogeeks (plutôt masculins dans l’ensemble !), vous vous souvenez sans doute des réactions houleuses à ce sujet. Mais j’ai vu monter au fil des derniers mois une autre catégorie, celle des blogs politiques, dont la présence a plus que doublé en un an, et qui représentent désormais près du tiers du top 100. Partageons mon avis a même pris la tête du classement général depuis le mois dernier. Comme le fait remarquer Olympe, il n’y a quatre femmes (Hypos, Olympe, Bah, Trublyonne) dans le top 20 politique. C’est bien peu ! (Alors, Mesdames, on reste sur le cliché “Maman tricote pendant que papa se tripote l’iPhone ?”)

Pourquoi ce déclin relatif de la blogosphère high-tech ? Les blogueurs high-tech étaient les “early adopters” des blogs, et on peut imaginer que plusieurs années après une certain fatigue se soit installée. Quand on a fait le tour de l’outil, on passe à autre chose (les points d’attraction ne manquent pas: on Twitte peut-être plus qu’on ne blogue ces temps-ci ?). Et l’intérêt des lecteurs s’émousse peut-être à force de voir les mêmes news sur l’iPhone, Chrome ou Android sur des dizaines de blogs. C’est dur de garder la même fraîcheur, la même originalité dans la durée. Le copier-coller guette, et fait du mal. Sans parler bien sûr des essais plus ou moins heureux de monétisation qui pourraient finir de tuer la poule aux oeufs d’or (voir le débat chez Gonzague).

Un certain nombre de blogueurs de la première génération ont jeté l’éponge ; de véritables institutions, comme Techcrunch, sont même tombées aux oubliettes…

Alors, y aura-t-il un sursaut ? Une nouvelle génération de blogueurs high-tech va-t-elle émerger ?


» Article initialement publié sur Technologies du Langage

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